IMA4 2018/2019 P14
Sommaire
Présentation générale
- Nom du projet : Voiture autonome en modèle réduit
- Résumé : Le but du projet est de réaliser une voiture de taille réduite, capable de se déplacer en autonomie sur un circuit
- Etudiants : Hugo DEJAEGHER et Brandon ELEMVA
Description
Notre projet consiste à réaliser une voiture modèle réduit, capable de réaliser des tours de piste en autonomie sur un circuit tracé au sol. Ce projet s'inspire du concours IronCar France, qui a vu le jour très récemment et auquel nous pourrions par ailleurs participer. Notre véhicule autonome sera réalisé à partir d'une voiture radio-commandée à l’échelle 1:16 ou 1:8, modifiée de façon à être contrôlée par une Raspberry pi 3 (et éventuellement une Arduino), connectée à une webcam et à un ordinateur sur lequel le code sera exécuté. Il est à noter qu'aucun capteur ne doit être utilisé, la webcam seule sera utilisée pour identifier le tracé du circuit.
Objectifs
Dans le but de réaliser notre projet nous devrons remplir les objectifs suivants que nous pouvons répartir en 3 parties.
Partie mécanique :
- Réaliser un châssis pour le véhicule sur lequel disposer les roues,les moteurs et les différents autres composants
- Réaliser un support pour la webcam qui permette de l'élever à au moins 10 cm du sol (en prenant en compte la taille du châssis)
- Prévoir un système de suspension afin d'éviter d'endommager la partie interne du véhicule en cas de chute
Partie électronique :
- Les moteurs seront commandés par une carte Arduino
- La partie Deep Learning et l'analyse des images de la webcam seront traitées par un ordinateur connecté à une RaspBerry pi 3
- Raccorder les moteurs des roues à un Shield qui sera fixé sur à la Raspberry
Partie informatique :
- Faire apprendre au robot un parcours en le pilotant manuellement via une manette
- Concevoir un programme permettant au véhicule de mémoriser le parcours préenregistré
- Produire un véhicule prenant des décisions de façon autonome via plusieurs réseaux de neurones : méthode du Deep Learning (ou apprentissage approfondi)
Analyse du projet
Positionnement par rapport à l'existant
Les principaux concurrents de notre projet ne sont autres que les différents participants du concours IronCar, en particulier les gagnants des sessions précédentes, qui partagent par ailleurs leurs codes et liste de matériel sur le site du concours. Ces gagnants s’élèvent au nombre de 2 équipes, qui se partagent le sommet du podium à tour de rôle.
Analyse du premier concurrent
Il s'agit de l'équipe patate 42, gagnante de la course officielle de février 2018 ainsi que des courses d'entraînement de mai et octobre 2018. Les membres de cette équipe sont issus de l'école 42, un établissement supérieur d'autoformation, non reconnu par l’État et dont l'objectif est de former des développeurs. Leur meilleur temps pour un tour est de 25 secondes.
Analyse du second concurrent
Le deuxième concurrent est l'équipe Axionable, composée de membres issus de l'entreprise du même nom, spécialisée en Data Science et Data consulting, basée à Paris. Selon eux, leur force réside dans la qualité des données qu'ils utilisent pour la reconnaissance du circuit (qualité, diversité et labellisation semi-manuelle des photos). Ils ont gagné la course officielle de juin 2018 ainsi que les entraînements de mars et septembre 2018. Leur meilleur temps en un tour est de 29 secondes.
Scénario d'usage du produit ou du concept envisagé
La première étape consiste à poser la voiture sur la ligne départ puis à la piloter manuellement à l'aide d'une manette Xbox. Plusieurs tours de piste sont alors effectués pendant que la caméra de la raspberry prend une photo toutes les 0.1 secondes afin de constituer une base de données. À chaque photo correspond alors un label correspondant à une instruction : "droite", "gauche", "tout droit", "droite serrée" ... . Le but est de prendre un maximum d'images correctement labellisées afin d'affiner la précision de l'analyse du trajet.
Ensuite, ceci étant fait, une analyse de la base de données (les images et leur label) est hautement conseillée afin de corriger d’éventuelles erreurs de labellisation (une image correspondant à un virage nommée "tout droit" par exemple). Ces premières étapes sont primordiales et, associées à un bon code, réduiront considérablement les chances de sortie de piste. Le but étant d'arriver à un résultat égal ou proche de zéro.
Enfin, on peut alors positionner la voiture sur la ligne de départ et lancer le programme de pilotage automatique ainsi qu'un chronomètre pour mesurer sa performance. Le but est de réaliser 3 tours de pistes en moins de temps possible, avec une pénalité de 5 secondes à chaque sortie de piste.
Voyons cela sous un autre angle :
Judith, étudiante en IMA4 à Polytech Lille est une amatrice de course de mini voitures. Elle a participé à certaines de ces compétitions et a souvent fini très bien classée (sans pour autant en gagner). Judith s'intéresse également à l'univers de l'électronique et de l'informatique et souhaiterait pouvoir rendre sa voiture plus autonome car elle trouve répétitif et lassant de devoir piloter son véhicule sur un circuit. En effectuant des recherches, elle entend parler de la compétition IronCar et se dit que ça serait une excellente opportunité pour elle de réaliser son projet de voiture autonome. Alors, elle décide de prendre son ancienne voiture et de remplacer le circuit électrique s'y trouvant par une Arduino, une Raspberry et une webcam. Avec l'aide de ses enseignants et des documents obtenus lors de ses recherches, elle parvient à établir un programme permettant d'effectuer du Deep Learning. Grâce à ce programme, elle parvient à faire apprendre à sa voiture le parcours et l'optimise afin de permettre à son véhicule d'effectuer ce même parcours le plus rapidement possible. Elle espère bien gagner la compétition IronCar cette année.
Réponse à la question difficile
- Est-il possible de faire les traitements sur la Rpi ou faut-il faire un pré-traitement off line sur un PC ? (quels soft, quels réseaux de neurones ?)
La Raspberry a une mémoire vive de 256Mo. Pour pouvoir réaliser du deep learning, Il faudrait disposer d'un ordinateur avec une mémoire vive suffisamment grande (32 Go sont fortement recommandés). De ce fait un traitement offline sur pc est requis avant de laisser la raspberry prendre le relais. Le langage utilisé sera le Python (langage par défaut de la Raspberry). Dans notre cas, nous utiliserons les réseaux de neurones convolutifs dits CNN (Convolutionnal Neural Network) ou plus précisément de Transfer Learning.
Les CNN sont, les modèles les plus performants pour classer les images. À son entrée, une image sous forme de matrice de pixels à laquelle elle attribue 2 dimension pour les niveaux de gris et une 3e pour les couleurs RGB. Ils se décomposent en 2 parties :
- Une partie convolutive : c'est une sorte d'extracteur de caractéristiques des images. En d'autres termes, une image est passée à travers plusieurs filtres d'affilé créant ainsi de nouvelles images appelées cartes de convolutions. Certains filtres intermédiaires réduisent la résolution de l’image par une opération de maximum local. Ainsi, les cartes de convolutions sont mises à plat et concaténées en un vecteur de caractéristiques, appelé code CNN;
- Une partie perceptron multicouche à laquelle est connecté le code CNN: c'est un type de réseau neuronal formel organisé en plusieurs couches au sein desquelles une information circule de la couche d'entrée vers la couche de sortie uniquement, les couches sont entièrement connectées entre elles : c'est un réseau de propagation (chaque couche est constituée d'un nombre variable de neurones, les neurones de la dernière couche étant les sorties du système global). Les valeurs numériques obtenues sont généralement normalisées entre 0 et 1.
De cette façon une image qui a une profondeur de 3 couches (le nombre 3 correspondant aux 3 canaux RGB) pourra ainsi résulter en une matrice d’une profondeur de 5, si le réseau convolutif est constitué de 5 filtres. Avec la technique du transfert learning, on réduit la complexité de du CNN en utilisant des réseaux pré-entraînés (on exploite la connaissance acquise sur un problème de classification général pour l’appliquer de nouveau à un problème particulier).
- Comment faire pour piloter efficacement les moteurs ?
Préparation du projet
Cahier des charges
Le véhicule modèle réduit devra entre autre répondre aux critères suivant:
Phase d'apprentissage
- Pouvoir être conduit par le biais d'une manette sans fil.
- Capturer une image toute les 0.1 seconde grâce à la camera implantée.
- Stocker dans une base de données les images capturées et leur assigner un label (un titre faisant référence à une action à effectuer)
- Appliquer des effets aléatoires aux images (ombres, miroir, luminosité par exemple) pour diversifier la base de données sans allonger la durée d'apprentissage.
Phase de conduite autonome
- Etre capable de rouler en autonomie sur la même piste que celle où il a réalisé son apprentissage.
- Reconnaître des virages et des lignes droites plus ou moins grandes et adapter sa vitesse en conséquence.
- Détecter une sortie de piste sans avoir recours à des capteurs autres que la caméra.
- Pouvoir faire exécuter le code de réseau de neurones par l'ordinateur suffisamment rapidement pour pouvoir réagir le plus rapidement possible (proche du temps réel).
De manière générale
- Avoir une architecture solide, afin que la caméra ne bouge voire même ne tombe suite à une secousse.
- Etre capable de communiquer sans fil avec un ordinateur, de manière fiable par le biais de la raspberry.
Choix techniques : matériel et logiciel
Logiciel
Contrôle des moteurs :
Nous avons choisi de ne pas utiliser d'arduino en complément du raspberry puisque celui-ci prendrait de la place et nous obligerait à rajouter des câbles et à nous doter d'une meilleure alimentation externe.
De plus, il ne présente pas d'avantages particuliers en comparaison avec un raspberry pi 3 doté d'un module pour le contrôle des servomoteurs.
En effet comme nous l'avons dit dans la réponse à la question difficile, un raspberry seul ne permet pas un bon contrôle de plusieurs servomoteurs mais l'utilisation d'un Hat PWM permet de régler efficacement le problème.
Partie informatique :
Le choix du python comme langage de programmation semble le plus indiqué dans le cadre d'un réseau de neurones. En effet même s'il est loin d'être "le plus rapide", la bibliothèque Numpy lui permet de rester compétitif.
Mais c'est surtout sa syntaxe facile et concise qui nous permettra de progresser plus rapidement et aisément que dans d'autres langages. C'est d'ailleurs un langages très utilisé dans les applications relatives à l'intelligence artificielle.
En outre, en utilisant Python, nous sommes certains de trouver de nombreuses librairies qualitatives et de la documentation. On peut aussi souligner qu'il s'agit du langage de base de la Raspberry et que des bibliothèques Python sont fournies avec le Hat PWM pour le contrôle des moteurs.
Liste du matériel
- Un Monster Truck radiocommandé électrique à l’échelle 1/10 de la marque T2M (déjà commandé).
- Une manette de Xbox(one ou 360) sans fil (pour la phase d'apprentissage).
- Une Raspberry pi 3.
- Un ordinateur doté de suffisamment de RAM pour exécuter le code du réseau de neurones.
- Une camera pour raspberry à objectif "fisheye" et 10 fps grand minimum.
- Un Hat PWM/Servo pour raspberry pi (shield pour contrôle des moteurs).
- Des câbles jumper pour breadboard (pour relier les moteurs au shield du raspberry).
- Une batterie externe capable de fournir 5V et au moins 2A pour l'alimentation de la raspberry.
- Un cable USB/micro USB pour relier la raspberry au pc.
Liste des tâches à effectuer
Calendrier prévisionnel
Réalisation du Projet
Feuille d'heures
Tâche | Prélude | Heures S1 | Heures S2 | Heures S3 | Heures S4 | Heures S5 | Heures S6 | Heures S7 | Heures S8 | Heures S9 | Heures S10 | Total |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Analyse du projet | 0 |